L'amour est à la lettre A, de Paola Calvetti

Milanaise romantique, Emma décide de changer radicalement de vie en ouvrant une librairie de quartier baptisée Rêves&Sortilèges. Le charme et l'originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l'amour. Emma, qui semble s'être résignée au célibat depuis son divorce, n'a pas son pareil pour dénicher l'ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C'est évidemment par l'intermédiaire d'un livre qu'Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu'ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Si ce n'est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d'une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l'existence...

La prémisse avait tout pour me plaire; une histoire d'amour, des romans, une librairie... Je me préparais à lire un livre coup de coeur. Mais bien vite, j'ai été plutôt déçue. Mon enthousiasme pour ce livre s'est éteint au fil des premières pages. '' Si (...) tu ne ressens pas le besoin, un peu obsessionnel, de savoir comment ça va finir, c'est que l'histoire ne fonctionne pas.'' (p.183) C'est en plein ce qui s'est produit pour moi.

Mon premier constat: le style m'a déplu, surtout dans les 120 premières pages. J'ai trouvé qu'il y avait trop de comparaisons, personnifications, métaphores... Il m'a semblé qu'ils y étaient en surnombre et alourdissaient la lecture. J'avais l'impression qu'ils avaient parfois été chercher loin (''Le soleil devient chaud comme un plat de polenta'' p.112) et qu'on forçait les images. Il y avait beaucoup de comparaison, et de description de ladite comparaison. J'en perdais le fil du récit. Toutefois, il m'a semblé que cela y était moins présent après les 120 premières pages (approx.).

Deuxièmement, je n'ai jamais réussi à m'attacher à Emma, et encore moins à Federico, les deux personnages centrales de l'histoire. J'ai même préféré Alice et son ton enjoué. J'ai trouvé les lettres échangées peu crédible, surtout les premières. Je n'ai jamais senti une once de palpitations en lisant les lettres de Federico, ce fut même l'effet inverse, je les redoutais, car j'ai parfois eu l'impression qu'on voulait m'instruire sur l'architecture. Même chose pour les résumés de livres d'Emma.

Parfois, lorsqu'on trouve un livre moyen, on réussit quand même à tourner les pages car une partie de nous veut savoir ce qui va se passer, mais je n'ai pu compter là-dessus pour ce roman. Il y a peu de suspense. Dans une page elle veut un coin café, deux pages plus loin elle l'a déjà... J'ai presque sauté de joie lors de la tempête de neige qui a modéré les projets d'Emma.

Un point positif en terminant: L'aspect librairie m'a beaucoup plu. Les vitrines qui change selon un thème choisi, les clients qui viennent se faire conseiller...

Je ne m'attarderai pas plus. Il y a des avis positifs et d'autres ont plus ou moins aimé ou pas du tout. En vrac: Rory, Cuné, Hathaway, Cryssilda, Pimpi et il y en a beaucoup d'autres sur la blogosphère!

Je tiens quand même à remercier Chez les filles et Presses de la cité pour cette lecture.

Comments

[paola]

oui merci d'avoir lu le roman!
paola

[Pimprenelle]

Je suis allée au bout, mais il m'a fallu du temps... Mon avis est également très mitigé, comme toi, j'ai été ennuyée par les lettres de Federico mais surtout comme je l'explique dans mon article, le fait que ça transpire le bonheur...

[Karine]

Impossible pour moi d'aller jusqu'au bout de ce roman ! :-(

[Cryssilda]

Ah oui, la tempête de neige!! C'est peut être le seul passage que j'ai aimé! Parce que ça m'a rappelé une tempête de neige toute récente en Angleterre, et effectivement, c'était pas gagné pour avoir un avion... au moins ce passage était réaliste! :))))

[Cécile]

Comme toi, je l'ai reçu et j'ai été déçue, je me suis même ennuyée.